Powered By Blogger

vendredi 13 juillet 2012

LA CCI EST MORTE DE SA BELLE MORT

 LA CCI EST MORTE DE SA BELLE MORT

La démographie congolaise en Irlande a énormément évolué ainsi que les défis que doivent affronter communauté face aux tempêtes diverses que traversent notre pays hôte.

De Congo Solidarity Group (Avec l’excellent KENSIKA MONSHENGWOA) en passant par la CCI Originelle de l’infatigable PAPA JUSTIN PAMBI, Les congolais ont toujours cherché à donner de la chaleur, la main tendue, le soutien et l’accompagnement de leurs.

Quand partout j’attends parler les Congolais, il y a une phrase qui revient souvent pour caractériser nos rapports humains : CONGOLAIS ALINGAKA CONGOLAIS TE !

Est-ce réellement vrai ?
Il n’y a qu’assister a un Matanga pour réellement  réaliser  nos bases fondamentales : l’entre-aide et l’empathie !
En séjour en Irlande pour des raisons professionnelles, j’ai eu l’opportunité (si je peux le qualifier ainsi) d’assister à une démonstration plus que parlante de nos bases fondamentales.
Le deuil du Frère ALAIN KIZENGA et la façon dont la communauté congolaise en Irlande TOUTE ENTIÈRE s’est mobilisé.

Cela m’a profondément touché et ému mais  pas étonner outre mesure, car c’est l’essence même de notre particularité (uniqueness) que nos détracteurs nous envient en cachette.
CONGOLAIS ALINGANAKA , J’en ai  EU LA PREUVE UNE FOIS DE PLUS !

Et la mort de la CCI dans tout ca ?
La mort de la CCI est nativement programmer par l’évolution structurelle de la communauté ainsi que les conjonctures plus que démoralisant que traverse l’Irlande.
La CCI dans sa forme actuelle manque cruellement :
-          - Une vision claire a court ou long terme
-          - Une stratégie claire pour tacler l’épineux problème de l’intégration économique
-          - Des initiatives visant une meilleure suivie des jeunes 

Ma liste est malheureusement longue mais ce qu’il faut réellement retenir, et je fais cet exercice avec toute honnêteté, c’est LE MANQUE  DES MOYENS FINANCIERS…inhérent a l’augmentation spectaculaire de la population Congolaise en Irlande !

LA CCI N’A PAS LE MOYEN DE SA POLITIQUE ET EST DÉPASSER PAR LES ATTENTES DES CONGOLAIS, TOUJOURS PLUS EXIGEANT !

QUE FAIRE ?

La piste qui me semble la plus pertinente face aux défis actuels est la création de plusieurs pôles de soutiens (Exemple)
-          - Congo Lisanga (Problème juridique, emploi, démarches administratives)
-          - Congolese Youth Organization (Leadership des jeunes, citoyenneté par la participation politique et économique, student association)
-         -  Congolese profesionals Network (support pour les professionnelles congolais)
-          - Congolese Integration commitee (Liaison avec le ministère de l’intégration)
-          - Congolese Woman Network (Déjà en place grâce aux efforts de la sœur NHONHO)

ET UNE NOUVELLE STRUCTURE REGROUPANT TOUT CES ASSOCIATIONS SOUS LE LABEL CCI (COMMUNAUTÉ CONGOLAISE EN Irlande)

C’est les présidents de chaque association qui éliront pour 3 ans l’équipe dirigeante de la nouvelle CCI.
10 membres au maximum regroupant les pasteurs et les  sages de la communauté (CE FAMEUX CONSEIL D’ADMINISTRATION…qui sera  UNIQUEMENT un organe de MÉDIATION)

Bon, définir qui sont ces sages en question est un autre débat !

C’est une PROPOSITION dynamique qui attend la participation de TOUS pour une remise en question de la façon dont la communauté est « manager » aujourd’hui  et les voies et moyens de nous SORTIR DE L’IMPASSE causer par UNE CRISE DE LÉGITIMITÉ QUI RISQUE DE S’ÉTERNISER ( Pas d’élection, pas d’assemblée général, pas de bilan…RIEN)

A vos stylos ! DÉBATTONS !






jeudi 17 novembre 2011

CCI: MAMAN NHONO TAMBIDILA PREND LE COMBAT DES FEMMES CONGOLAISE EN IRLANDE A BRAS LE CORP !



Jadis membre de la commission électorale indépendante (CEI), crédité de l'organisation de la toute première élection presidentielle de l'histoire associative de la communauté Congolaise en Irlande, Maman Nhono occupera le poste de Chargée des femmes, traditions et mœurs pendant 15-17 mois.


Bien que son bilan, comme celui de l’ensemble de l’équipe LUKUSA reste flou, Maman Nhono a été démis de ses fonctions dans des conditions qui s’apparentent a du musèlement.

Dans son e-mail du 16 Novembre 2011, l’équipe en place nous apprend sa « revocation » en ces termes :
« Le Président de la CCI, Mr. Edmond Lukusa, a révoqué Mme Nono TAMBIDILA des ses fonctions de Chargée des femmes, traditions et mœurs.
Elle ne peut plus dorénavant engager la Communauté Congolaise d′ Irlande (CCI) dans ces prérogatives.
Nous tenons à informer la Communauté que les consultations sont ouvertes pour ce poste devenu vacant. »


Ainsi, une des plus ferventes supportrices de Mr LUKUSA lors des précédentes élections à la présidence de la CCI se voit remerciée sans ménagement.

LA CCI et la femme Congolaise : Manque de vision ?
Derrière cette revocation expéditive, se cache la création par Maman Nhono d’une plateforme associative uniquement dédié à la femme Congolaise résidant en Irlande : Congolese Women in Ireland
http://congolese.womeninireland.com/

Sur le site, nous lisons que CWI souhaite accélérer l’intégration de la femme Congolaise et briser les barrières que sont :
1) Le manque de structure au sein de la communauté en mesure de fournir des formations diverses telles que des cours de langue…)

2) L’incapacité de la femme congolaise à fournir des modèles de succès à d'autres femmes (et plus particulièrement les jeunes filles, confronter a une situation d’abandon totale) et de les inciter à l’action.

3) La perte de l'identité et le manque d’acceptation de soi (Les maris eux-mêmes étant perdus et diminuer par le manque chronique d’emploi, nos femmes se sentent impuissantes et d'abandonne tout effort pour un épanouissement personnelle)    

4) Manque de leadership fort chez les femmes ayant une vision et une préoccupation pour l'intégration des femmes dans la société Irlandaise.


5) Inciter Les femmes congolaises à s’intéresser aux questions touchant aux violences graves faite à la femme en RD Congo et d’en être les porte voix auprès des Institutions Irlandaises de protection des droits humains.

Toutes ces préoccupations légitimes font bien parties des prérogatives de la Chargée des femmes, traditions et mœurs...

Pourquoi alors créer cette nouvelle plateforme ?
La CCI a-t-il toujours sa raison d’être ?Bientot une association des jeunes ?

La question de l’intégration de la femme est d’une importance capitale et nous ne souhaitons pas ici accuser Mr LUKUSA de laxisme sur le sujet mais observons sa successibilité et excitabilité quand un autre son de cloche retentit parmi les siens.

Est-ce que les actions de la CWI porte préjudice aux objectives de la CCI ?
Est-ce une guerre de leadership interne ?

Mérite-t-elle une révocation ?
Il y avait-il moyen de concilier les deux rôles et responsabilités ?

A mon humble avis, et c'est vrai qu'il n'est point neutre, la ligue des femmes Congolaise en Irlande apporte un plus a la communauté et renforce justement l’action de la CCI en la matière.
Il s’agit des femmes ! Qui de mieux pour en parler ?

Cherchez l’erreur !

Mulang Mika
Likambo ya Mboka


jeudi 10 novembre 2011

Rébellions et coup d’état : un business macabre et juteux !



Vous êtes mécontents et révolté de la situation politico-social et humanitaire au pays ? Vous voulez rapidement accéder aux sommités de l’État et aux privilèges reluisants ? Vous avez des comptes à régler avec Mr Kabila ou l’ensemble du gouvernement dit « d’occupation » ? Rien de plus facile… Il vous suffira de devenir un ‘rebelle’ ou plus pudiquement ‘un combattant de la libération’.
Comment ça se passe en gros ? Vous prétextez d’une des nombreuses injustices criardes qui font le quotidien les congolais et vous passez de l’autre côté de la frontière. Il est important de viser un pays rompu dans l’art de déstabiliser ses voisins et qui nourrit des ambitions hégémoniques sur  le Congo.
Bien arrivé, vous vous mettez en contact avec les responsables des services secrets de ce pays pour être pris en charge et obtenir un parrainage sûr.
Vous proposez alors vos services pour la destruction du Congo…Oh pardon…"deloger" le pouvoir d’occupation en place à Kinshasa.
Si votre « business plan » est rapidement opérationnel, vous aurez droit à des avantages que même les citoyens dudit pays n’ont pas : passeport diplomatique, prise en charge de vos déplacements, une villa huppée surveillée, téléphonie satellitaire ect…
Vous devenez alors une carte de réserve au cas où une occasion se présenterait d’en découdre avec le gouvernement dit « d’occupation », qui a nécessairement des problèmes avec votre « pays d’accueil ».

Comme la géographie fait bien les choses, vous restez proche vos parents (ceux de la même ethnie ou tribu que vous) pour former votre « ceinture de sécurité ».
Avec l’argent et les moyens mis à votre disposition, il vous suffira de convaincre massivement des jeunes désœuvrés (facilement manipulables) en leurs promettant grades, argent, drogue et femmes (d’autrui) a gogo!
 Des camps d’entraînement militaire seront mis à votre disposition. Après les premiers victoires contre la troupe gouvernementale de votre pays (sous-payer, mal équiper et non motiver) vous passerez du statut de ‘coupeurs de routes’ à celui plus honorable de ‘rébellion armée’.
Le plus dur vient alors, car vous allez subir les assauts violents de ceux qui ne sont pas prêts de s’effacer pour vous laisser le gâteau du pouvoir.
Des répressions sauvages seront lancées contre votre ethnie ou région d’origine ainsi que vos proches à Kinshasa, causant des centaines des milliers des morts avec comme seul but de briser votre moral et vous ramener à de meilleurs sentiments.
Si vous résistez à ces assauts, il faudra alors obtenir le feu vert des Ba Noko: Le G20! Eh oui, sans eux, il ne faudra même pas rêver habiter 1 ans dans les salons dorés du palais de Marbre.
Les Noko (G20), cartel des parrains protecteur de l’humanité et de l’Afrique en particulier, vous feront signer un pacte comme on le fait d’habitude avec le Diable, c’est-à-dire : gagnant-perdant.  
En contre parti vous recevez les armes (Stringer, Kalash, M16, munitions), des jeeps, la logistique indirecte de la MONUC et hop ! La route de Kinshasa vous est ouverte !
Ne vous faites surtout pas des soucis pour les millions de vos concitoyens qui vont mourir massivement, après tout vous venez pour les libérer ? La faute sera toujours imputée au pouvoir en place qui se débattra comme un beau diable pour repousser l’échéance de son départ par la force.
Vos morts seront décrétés ‘martyrs’ pendant que les vivants pillent les villages et violent femmes et enfants pour se faire rembourser le prix du sang versé pour la ‘libération’ de ces esclaves de Congolais peureux.
Vos proches auront droit aux meilleurs morceaux que sont la douane, les ressources minières, le fameux ‘grade’ de « colonel », les villas squattées et les postes clé au gouvernement.
A ce stade, il vous faudra réaliser que le pays est rempli d’exilés, de déplacés et de revanchards … ingrédients majeur pour  déclencher des multiples conflits intercommunautaires.
A l’approche de Kinshasa, les partis politiques, fauchés, fatigués et découragés tant par l’intransigeance du camp du pouvoir en place, que par leurs propres turpitudes, seront prêts à s’allier a vous pour obtenir le laissez-passer qui leurs permettraient de se recycler.se refaire une nouvelle peau…
La société civile, malgré la dénonciation des exactions massives des faits de guerre, cèdera aussi sur les principes pour vous dérouler le tapis rouge, en vous désignant comme acteurs incontournables de l’imbroglio Congolais et de son dénouement.
Donc, c’est sans capacité de faire valoir une identité nationale et patriotique commune, sans véritable légitimité idéologique ni programme convaincant que vous devenez présentables et fréquentables.
 Le schéma barbare et moyenâgeux de la conquête du pouvoir par la force et la promotion sociale facile a porté ses fruits !

 Mais il arrive aussi que votre loterie échoue, à cause des intérêts complexes en jeu, des trahisons et les luttes de leadership interne.
Alors vous serez contraints de vous ‘rallier’ et de vous contenter de la pitance qui vous sera accordée. C’est mieux que rien, car dans un vrai état de droit, vous ne pourrez même pas prétendre aux fonctions et aux privilèges qui vous seront gratifiées, en échangez de votre docilité temporaire.
Si vous voulez un peu plus, alors dès votre ralliement, prêtez main forte aux troupes de l’armée loyaliste pour aller écraser les autres, ceux qui se cachent encore dans les montagnes infestées d’hyènes et de lions, vos proches l'autre fois.
La roue tourne....

Adapter de l'analyse d'un internaute...

Likambo ya mboka

jeudi 20 janvier 2011

Révisionniste Joseph Kabila : futur président à vie ou futur ancien président?



 Il se veut président à vie ! Il se sent bien au Palais de la Nation, il veut y rester. Joseph Kabila veut marcher sur les traces de l’ennemi intime de son père. Celui dont il porte le prénom occidental. Celui qui était devenu coq chantant victoire, Joseph Désiré Mobutu.

Alors que la République démocratique du Congo (RDC) se préparait à se recueillir sur la double mémoire de Laurent Désiré Kabila abattu le 16 janvier 2OO1 et de Patrice Emery Lumumba, assassiné le 17 janvier 1961, le fils Kabila tente le coup de force constitutionnel.
Et Ca passe. Une clé de voûte de la constitution congolaise est ôtée. Il suffira désormais, aux termes de l’article 71 de la constitution, d’arriver en tête de l’élection présidentielle pour en être déclaré vainqueur. Quel  que soit le score obtenu.

C’était annoncé. C’est fait. Les récriminations de la classe politique, de la société civile, du clergé et même d’une partie de la communauté internationale n’y auront rien changé. Les mises en garde relatives à l’exclusion, Les partis politiques composant l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) ont réalisé le rêve de leur champion. Tant pis pour les mécontents.

Le Congo RDC change de dimension. Dans l’inflation de révisions constitutionnelles plus ou moins opportunistes qui a cours sur le continent depuis le début des années 2000, Joseph Kabila et les siens ont choisi leur formule. Une formule à la togolaise et à la gabonaise. Le tour unique. Que les arguments n’ont pas manqué pour soutenir. Des plus farfelues aux plus objectives.

De l’avis des défenseurs de l’idée de révision, le second tour des élections est devenu en Afrique source de conflits, d’affrontements interethniques, d’exacerbation des relents régionalistes, etc. Ils ajoutent que l’Etat ne devrait plus s’offrir le luxe d’un second tour, tant le coût global des échéances électorales est élevé. Tant d’un point de vue politique, matériel qu’humain. Le Kenya, la Guinée et surtout la Côte d’Ivoire tendent bien à leur donner raison sur tous ces plans. 
Et j’aurais pu tout naïvement accepter ces explications, m’en contenter et trouver que pour une fois, certains dirigeants manifestent en Afrique le souci du devenir de leurs compatriotes. Or voilà, je ne suis pas naïf. Et vous non plus, je le sais.

Tout le monde a vu et continue de voir s’accentuer le durcissement et la virée dictatoriale du régime du président congolais Joseph Kabila. L’homme n’est plus ce jeune militaire aux allures ingénues qui, quelques jours après l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, a été présenté au monde comme son successeur. Ses traits se sont affirmés, durcis. De temps à autre, une barbe hirsute vient donner à sa face une allure patibulaire. 

Les défenseurs des droits de l’homme et les opposants politiques apprennent à se méfier de ses collaborateurs, surtout dans l’armée. Ils ont laissé « La voix des sans voix » sans voix. Et ont abattu de sans froid le lanceur de pierres Armand Tungulu. S’il ne faut s’en tenir qu’à ça.

Et donc, quand Joseph Kabila propose à ses compatriotes de réduire le nombre de tours pour gagner la Présidentielle dans son pays à un, je n’ai pas de mal à me dire que c’est un subterfuge. Et pour cause. Joseph Kabila a remporté le scrutin de 2006 avec un soutien évident de la Communauté internationale plus soucieuse e sortir le Congo de la guerre que de lui assurer un dessein démocratique. Allier les deux était l’idéal ; ce fut fait ainsi, semble-t-il, et tout le monde était soulagé. 

Mais il n’aura pas fallu bien longtemps au régime pour provoquer et subir es retournements d’alliance spectaculaires, comme le départ de Vital Kamere, ancien très proche allié de Joseph Kabila.

Tout porte à croire aujourd’hui que la majorité présidentielle, majoritaire à la Chambre et majoritaire au Sénat, est consciente des faiblesses de ses appuis présents et incertain des ralliements futurs. En conséquence, elle tente par ce coup de force constitutionnel de baliser la voie d’une réélection aisée pour son champion face à une opposition divisée et fortement éparpillée.

Reste qu’il s’agit d’un risque. Une équation à plusieurs inconnues. Fort de la prime au sortant, Joseph Kabila a de fortes chances d’arriver premier lors de l’élection présidentielle prévue dans dix mois, et donc de se faire réélire. Mais qu’adviendra-t-il si, dans un élan unitaire, la classe politique d’opposition et la société civile congolaise fédèrent leurs forces autour d’un adversaire unique ?!

Le cas gabonais devrait les inspirer dans ce sens. En attendant, il leur reste le temps d’ausculter les moyens de tourner en avantage ce qui parait être pour l’instant un handicap. Et même s’il est probable que l’AMP, en s’arrogeant le contrôle de la CENI par la même occasion, a pris ses précautions, l’opposition congolaise a une carte maitresse à jouer. L’ultime. Et si celle-là non plus ne marche, il restera toujours la voie tunisienne. Difficile, mais parfois indispensable.


 Écrit par James-William GBAGUIDI

Tunisie : Militaires africains, imitez vos frères tunisiens

Armée tunisienne (Crédit photo : EPA

)(AfriSCOOP Analyse) —Ils devraient être beaucoup d’Africains à envier la révolution du « jasmin » en Tunisie. Tout particulièrement ceux qui vivent encore sous des dictatures en Afrique francophone. Dans la bonne conclusion du ras-le-bol poussé par les Tunisiens depuis la mi-décembre, l’impartialité des militaires a joué un rôle déterminant. Une posture à enseigner dans toutes les écoles militaires d’Afrique…

Le mouvement populaire qui a poussé vers la sortie le clan Ben Ali se serait déroulé dans un pays d’Afrique sub-saharienne que l’on dénombrerait des centaines de citoyens tombés sous les balles des militaires. Idem si l’on transpose le contexte tunisien dans un autre Etat du Maghreb. En prenant fait et cause pour la lutte populaire, l’armée tunisienne a tout simplement démontré que les hommes en uniforme ne vivent pas toujours, en Afrique, sous la continuelle coupe des biens matériels que de nombreux partis au pouvoir leur offrent pour payer leur silence. Le mot complaisance serait plus juste dans le cas d’espèce. Car, des représentants de la grande muette n’ont de cesse de répéter sur le continent noir « que leurs éléments resteront fidèles à la Constitution de leur pays, en jouant le véritable rôle d’armée républicaine ».

Comme dans toute dictature digne de ce nom, l’ex-président Ben Ali a dû sûrement gaver sa garde rapprochée et les principales têtes d’affiche de son armée de privilèges hors normes !! C’est donc normal que plus de 300 hommes restés fidèles au pouvoir de Tunis s’efforcent de semer le chaos après la chute du Rcd (Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti de Ben Ali). 

Pour réaffirmer clairement sa position dans la nouvelle ère politique en Tunisie, l’armée de ce pays n’hésite pas à livrer la guerre aux semeurs de désordre. L’intérêt et l’honneur de l’Etat tunisien passent donc avant tout ici !! Contrairement aux inconduites de plusieurs responsables militaires d’Afrique qui ne voient pas plus loin que leurs ambitions personnelles.

Des millions d’euros sont dépensés chaque année pour renforcer les armées sur le continent noir. Les frères d’arme de la Tunisie, à travers leur comportement original le 14 janvier dernier, démontrent bien à qui veut le voir que les grandes muettes du continent noir peuvent mettre de côté la répression de populations pacifiques, pourvu qu’elles le désirent…
La Tunisie vient d’en donner l’exemple. Aux Africains, dans le besoin, de dupliquer le miracle du « jasmin » quand l’occasion se présente. Du Cap à Alger, de Bissau à Mogadiscio, l’Histoire continue de tendre les bras à ceux qui ne veulent plus d’une Afrique paupérisée.